12/17/2017

La meute perd toujours

Mots meute de griffons, poils emmêlés, langues et oreilles pendantes, bavant grognant, affamés d'instinct, à tenter de rattraper l'écart, de rejoindre enfin à portée de dents, la perception sauvage, aussi intense que fugace, de ce simple moment de soleil cru en train de grimper le crépi usé d'un vieux mur de Nîmes plus éclatant encore sous le grand bleu qui gicle d'un matin dans le ciel de Décembre. La meute tourne en rond dans des lierres de phrases mortes, semée depuis perpète par le renard souverain de l'instant. Tout se vide à nouveau. Les ombres dansent dans le vent.

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