9/06/2016

à la force des bras

Il a porté assez de verbe 
à la force des bras
pour que sa viande 
connaisse le poids du vent

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Lisant ce poème, je pense à la phrase que l'on attribue à Matisse, "La créativité demande du courage" qui m'a elle-même inspirée ce sonnet.



Les paradis artificiels

Que ne ferait-on pas pour ne pas perdre pied,
Pour ne pas sombrer dans les océans du vide* ?
On se saoule, on prend de l’extasy, des acides…
Il arrive aussi que l’on gratte du papier.

Je le fais avec des sonnets de douze pieds,
Mes pensées, la métrique, les rimes me guident,
Cette forme poétique a beaucoup de rides,
Bizarrement avec elle je prends mon pied.

La poésie classique n’est pas trop mon style,
Pourtant je ne vais pas faire le difficile,
Parvenir à créer fait entrevoir le ciel.

Mais toute création réclame du courage,
Il peut faire défaut quand l’angoisse fait rage,
D’où le recours aux paradis artificiels.

.

*Noir désir, Aux sombres héros de l’amer

Aux sombres héros de l’amer
Qui ont su traverser les océans du vide
A la mémoire de nos frères
Dont les sanglots si longs faisaient couler l’acide

Anonyme a dit…

J'ai retrouvé la phrase Matisse ;

« CREER, c’est le propre de l’artiste ; – où il n’y a pas de création, l’art n’existe pas. Mais on se tromperait si l’on attribuait ce pouvoir créateur à un don inné. En matière d’art, le créateur authentique n’est pas seulement un être doué, c’est un homme qui a su ordonner en vue de leur fin tout un faisceau d’activités, dont l’œuvre d’art est le résultat. »

Ecrits sur l’art.